Raphaëlle Boitel

Cie L’Oublié(e), chorégraphe et metteuse en scène

Rare femme mettant en scène le cirque, ancienne contorsionniste et acrobate, Raphaëlle Boitel développe une écriture hybride axée sur la fusion entre les arts : à la croisée du cirque, des arts visuels, de la danse et du théâtre. Raphaëlle Boitel fait preuve d’une grande liberté, et ce, depuis l’enfance ; elle le démontre dans nombre de ses spectacles. Raphaëlle a l’intime conviction, dès l’âge de 6 ans, qu’elle désire devenir une artiste. Remarquée par Annie Fratellini à Nexon, Raphaëlle intègre l’École nationale des arts du cirque en 1992. Elle y fait la rencontre de James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin, et joue dans son spectacle La Symphonie du Hanneton de 1996 à 2006 ainsi que dans La Veillée des Abysses de 2003 à 2010 diffusé à Équinoxe. Après avoir été actrice au cinéma, notamment dans La Belle Verte (1996) de Coline Serreau, et s’être produit dans de nombreux cabarets à New York, Londres ou Miami, Raphaëlle Boitel
fonde L’Oublié(e) en 2012, une compagnie qui propose un univers visuel accessible à tous mêlant théâtre, cirque, danse, musique et cinéma. La signature de la compagnie aujourd’hui, c’est un triangle artistique s’appuyant sur la musique d’Arthur Bison et l’écriture de Raphaëlle, dans un univers visuel fort autour de l’important travail de lumière de Tristan Baudouin.

Thomas Pondevie et Élise Chatauret

 

Thomas Pondevie – Cie Babel, dramaturge

Après des études littéraires, il se forme à l’École du TNS. Il travaille auprès de Mathieu Bauer de 2014 à 2021 qui l’associe comme dramaturge au Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN. Il rencontre Élise Chatauret à l’été 2015. Ils collaborent tous deux de plus en plus étroitement depuis sur tous les aspects de la Compagnie Babel, qu’ils codirigent depuis 2021. Thomas affirme goût et désir pour les formes itinérantes, participatives et hors-les-murs au sein de la compagnie.

Élise Chatauret – Cie Babel, autrice et metteuse en scène

On ne la présente plus depuis son association remarquée avec Équinoxe la saison dernière. De sa collaboration avec Thomas Pondevie, dramaturge, naissent une écriture et une poétique singulières et protéiformes qui questionnent les possibilités narratives du théâtre tout en ancrant son propos dans de grandes problématiques contemporaines documentées. Depuis 2015, ils travaillent en binôme. C’est une organisation et un travail à deux têtes, variant et multipliant les points de vue, en allers-retours.

Spectacle Nos Assemblées le mardi 6 mai et le mercredi 7 mai 2025

Mélodie Joinville

Danseuse et chorégraphe

Comment es-tu devenue artiste associée à Équinoxe ?

Jérôme Montchal est sensible à mon travail artistique. Il collabore avec tous types de structures. Quand il a intégré Équinoxe, c’est l’une des premières personnes qui est venue me voir à la MJCS de La Châtre. Mon implantation dans l’Indre constitue aussi
un atout pour lui qui souhaite tisser des ponts avec les territoires ruraux. Ce statut m’apporte une reconnaissance dans le système culturel actuel où des portes s’ouvrent plus facilement. Et au-delà de l’aide financière, j’ai grâce à ça un rapport privilégié à Équinoxe, que ça soit aussi bien un accès aux salles qu’un rapport de confiance artistique et humain qui donne foi dans l’avenir de ma compagnie. Jérôme m’a aussi aidée à m’affirmer dans ma création chorégraphique, c’est un gage d’amitié artistique.

Quel est ton parcours ?

Interprète pendant une quinzaine d’années chez Catherine Dreyfus et Christine Bassin, j’ai eu la chance d’être entourée de ces deux femmes qui ont énormément contribué à la construction de mon parcours. J’ai dû m’adapter en transformant mon trop-plein d’énergie en émulsion créatrice avec la naissance de ma compagnie La Tarbasse, qui veut dire « trop ».

Peux-tu caractériser ton travail de chorégraphe ?

C’est une danse très expressive qui fait appel aux émotions, je dois travailler avec des interprètes qui vivent ce qu’ils dansent avec plein d’énergie. J’aime quand le mouvement et le corps vont jusqu’au bout de leurs limites pour accéder à un second souffle. On arrive à des corps dépouillés, des visages relâchés, et aux émotions. Pour toucher le public.

Quels sont tes derniers coups de cœur culturels ?

Sous les fleurs de Thomas Lebrun vu à Équinoxe. C’est d’une beauté et grâce, d’une délicatesse et subtilité. J’aime aussi beaucoup le travail de Leïla Ka, qui me fait penser à Christine Bassin et qui sera programmé pendant le festival Après le dégel.

paul molina

Freestyler

Comment es-tu devenu intermittent du spectacle ?

Ça a été un processus graduel. J’ai commencé par faire un show très court lors de la présentation de saison en 2021. Ensuite, j’ai cherché à remodeler mon style et revoir la définition de mon sport, puis à m’ouvrir à la danse grâce aux conseils avisés de Mélodie Joinville, la chorégraphe de mon premier spectacle Portrait dansé. C’est durant les résidences de ce spectacle que j’ai commencé à accumuler mes heures d’intermittence, tout en continuant d’avoir mon emploi en marketing en télétravail. Lorsque Équinoxe a décidé de faire le pari d’un nouveau spectacle, cette fois sur mon parcours de vie mis en scène par Wilmer Marquez, Mouton noir, j’ai décidé de me plonger à 200 % dans cette aventure artistique et de démissionner de mon ancien travail.

Peux-tu expliquer ta discipline ?

Le freestyle football, c’est la liberté absolue de maîtriser un ballon de football avec comme seule limite ton niveau physique et ta créativité mentale. C’est un mélange de plusieurs univers, un croisement entre l’art et le sport.

Quels sont les projets artistiques sur lesquels tu travailles ?

Mouton noir en est déjà à plus de 50 dates dans toute la France.
J’entame une nouvelle création avec le chorégraphe Fouad Boussouf qui s’appelle °Up, un duo avec le violoniste facétieux Gabriel Majou. Et comme savoir rester compétiteur est aussi un art, je continue de me préparer pour les mondiaux de freestyle et pour les championnats de France.

Quels sont les projets artistiques sur lesquels tu travailles ?

Mouton noir en est déjà à plus de 50 dates dans toute la France.
J’entame une nouvelle création avec le chorégraphe Fouad Boussouf qui s’appelle °Up, un duo avec le violoniste facétieux Gabriel Majou. Et comme savoir rester compétiteur est aussi un art, je continue de me préparer pour les mondiaux de freestyle et pour les championnats de France.

Joffrey Rouleau

Chef du 32 Restaurant

Comment t’est venue ta passion pour la cuisine ?

Depuis mon enfance, je me souviens des moments passés avec ma maman à préparer les repas familiaux, ce plaisir n’est jamais parti. J’éprouve une réelle satisfaction à faire plaisir aux gens en leur préparant des plats réconfortants, gourmands, précis et généreux.

Et ton envie ensuite d’ouvrir le 32 Restaurant ?

Quand j’ai décidé de faire de la cuisine mon métier (à 32 ans), l’objectif était de réussir à ouvrir mon établissement pour mes 40 ans (mission accomplie!). Il était important pour moi d’être le seul décisionnaire, de pouvoir appliquer mes idées et mes façons de faire librement.

Peux-tu expliquer à ceux qui ne te connaissent pas encore ce que tu proposes à Équinoxe ?

Jusqu’à présent, et depuis deux ans, Équinoxe me fait l’honneur d’être son chef associé. Dans ce cadre, plusieurs brunchs ont été organisés au café Équinoxe, j’accueille également les spectateurs castelroussins qui partent assister aux spectacles à Limoges les dimanches après- midi. Plus généralement, nous essayons de mettre en place avec les équipes d’Équinoxe des moments de convivialité et de plaisir.

Toi qui viens à Équinoxe en tant que spectateur, quels sont tes derniers coups de cœur culturel ?

J’ai eu plusieurs coups de cœur cette saison à Équinoxe comme le spectacle de cirque De Bonnes raisons, la pièce de théâtre Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne avec l’immense comédienne Catherine Hiegel, que j’ai eu la chance de recevoir à mon restaurant. J’ai aussi beaucoup aimé le spectacle de danse Sous les fleurs de Thomas Lebrun et le duo capillotracté Gémeaux pendant le festival Après le dégel.

Romain Bassenne

Photographe

Le photographe Romain Bassenne est de ceux qui n’aiment pas fêter leur anniversaire. Et pourtant, il s’est prêté de bonne grâce à l’exercice de ces 30 portraits, symbolisant les 30 ans d’Équinoxe. C’est autour de l’équinoxe, justement, que son travail s’est composé, en cherchant dans l’éclairage des visages et du lieu le juste équilibre entre jour et nuit, afin de mettre en lumière des personnes gravitant autour de la Scène nationale, qui sont autant de facettes de ce lieu vivant, ouvert et pluriel. Abonnée de la première heure, musicien, chargée d’administration, régisseur, cuisinière, enseignant, ouvreuse, costumière, bénévole… Toutes et tous se sont prêtés au jeu, posant pour la plupart dans l’enceinte même de la Scène nationale.

Ce travail est présenté dans les premières pages de la brochure, et tout au long de la saison à Équinoxe – La Grande salle